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Joseph Akouissonne

  • Joseph Akouissonne
Réalisateur/trice
Pays principal concerné : Rubrique : Cinéma/tv

Joseph AKOUISSONNE de Kitiki est né en 1943 à Bangassou. Il accomplit normalement sa scolarité primaire et secondaire au lycée Technique de Bangui. En 1965, il part en France pour préparer son BTS de mécanique et une formation d'ingénieur.
Il se passionne pour l'ethnologie dans son approche cinématographique et suit donc des cours du laboratoire audio-visuel de l'Ecole pratique des Hautes Etudes de Paris X et s'inscrit ensuite pour une thèse de troisième cycle sous la direction de Jean Rouch, Directeur de Recherches au CNRS.
N'ayant plus de bourse, Joseph AKOUISSONNE est alors obligé de subvenir par lui-même à ses propres moyens. Il monte à la résidence universitaire de Nanterre un atelier de photo et de cinéma, puis il travaille en tant que technicien pour la télévision. Il réalise également des films sur les problèmes médicaux comme caméraman et acquiert une formation vidéo.

Pionnier du cinéma centrafricain, il réalise :

- 1974 : "Josépha", un court métrage couleur en 16 mm, d'une durée de 13 minutes. Joseph AKOUISSONE avait écrit une série de scénarii sur le thème : Femmes noires en milieu européen. "Josépha", qui a pu être réalisé avec une aide du Ministère de la Coopération, en constitue le premier volet. Josépha est une antillaise qui travaille à Paris comme esthéticienne. C'est l'occasion pour AKOUISSONNE de poser un certain nombre de problèmes d'identité culturelle aussi bien dans la vie quotidienne qu'à travers le métier de cette femme : est-ce par une esthéticienne à l'européenne, (un "masque blanc" comme dirait Franc Fanon), que la femme noire peut se définir dans l'environnement blanc ?

- 1977 : "Festival des arts et des cultures de Royan", un court métrage couleur en 16 mm d'une demi-heure. La ville de Royan organisait autrefois un festival annuel et ce fut plusieurs fois l'occasion des rencontres interculturelles. En 1977, plusieurs pays africains y participèrent et J. AKOUISSONNE réalisa à la demande du Ministère de la Coopération un documentaire sur les troupes des danseurs et de musiciens de la Haute-Volta (actuel Burkina-Faso), du Mali et de la Mauritanie, présents au festival cette année-là.

- 1977 : "Les deux noirs du stade" : Quatre courts métrages couleur en 16mm de 13 minutes chacun. Cette série a été réalisée pour le compte de la Télévision Française. Le sport est un domaine où beaucoup d'athlètes noirs s'imposent de manière incontestable et au plus haut niveau. Il convenait donc de réaliser une série de tableaux sur ces sportifs pour montrer au grand public qui ils sont. J. AKOUISSONNE s'est attaché à présenter trois footballeurs et un basketteur, jouant tous dans des équipes de première division.

- 1982, "Zo Kwè Zo", moyen métrage couleur en 18 mm, d'une durée de 50 minutes. Au huitième festival du Fespaco tenu à Ouagadougou du 5 mai au 13 février 1983, ce film a reçu 2 prix :
>> le prix de la commission international TV Cinéma, attribué par l'UNESCO ;
>> le prix de la meilleure image.
En mai 1983, à Cannes, "ZO KWE ZO" a obtenu le prix Jean-René Debbrix.

"ZO KWE ZO", qui est la devise centrafricaine créée par B.BOGANDA lui-même, est un film consacré à l'histoire de la RCA. En utilisant des documents d'archives (photos, films …) et avec la participation de l'historien congolais Elikia MBOKOLO, le film retrace les grandes étapes de l'histoire de Centrafrique, depuis la création du poste de BANGUI par Dolisie en 1889 jusqu'à la fin de la colonisation, et de l'indépendance jusqu'à la fin de l'Empire.

En tant que journaliste caméraman, il débute à France 3 Limousin (FR3) dans les années 80
Il prend sa retraite en 2007, tient encore un blog sur Mediapart et écrit dans divers médias centrafricains, dénonçant violences et injustices.
Il décède le 22 février 2019 à l'âge de 76 ans.

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