Roda signifie en arabe, jardin, verger, parc… Comme un voyage dans le temps pour accorder la traditionnelle esthétique du mouvement dansé en Egypte à la modernité d'une écriture chorégraphique du XXIe siècle et donner corps aux accents novateurs et singuliers du "paysage musical" du musicien, compositeur et joueur de luth arménoégyptien Georges Kazazian tout empreint, ici, des compositions du passé.
Roda, comme l'espace scénique du jardin pour un danseur, une danseuse, un joueur de riqq (musique live) et l'élan d'une danse impulsée par les aspirations de l'état amoureux en écho à toute une poétique ancienne du désir.
Alliant une profonde connaissance de la culture arabo-égyptienne à une compréhension intime de la tradition de la danse d'Egypte, les danseurs de la Compagnie Al Fajr ont tous acquis une solide formation auprès de la chorégraphe égyptienne Suraya Hilal.
Résolument contemporaine, la démarche artistique de ce nouveau programme doit son originalité à la mise en place d'une modernité "autre" qui se définit à partir des fondements esthétiques de la tradition en Egypte et non des concepts exclusifs de la modernité occidentale.
Formée à différentes techniques de danse et de travail sur le corps depuis son plus jeune âge, Marie Al Fajr a rencontré la danse d'Egypte dans sa forme la plus authentique auprès de la chorégraphe Suraya Hilal en 1989. Elle se forme à ses côtés puis collabore jusqu'en 2003 en tant que professeur et danseuse de la Hilal Dance Company à la mise en place et à la diffusion de la technique dite "Hilal". Depuis, Marie Al Fajr a pris son propre chemin artistique et crée sa propre compagnie de danse. Son dernier spectacle, Shemm en nassim, présente une forme contemporaine de la danse d'Egypte et a été programmé en Allemagne, en Italie et en France.