Nadine Otsobogo est née au Gabon il y a une trentaine d'année. Passionnée de cinéma, elle déploie son art à travers l'imaginaire, la vie intérieure et la rencontre des humains, et cela dans une perspective africaine qui est, par sa qualité même, universelle. Mais cet imaginaire d'Afrique n'est pas abstrait, immatériel. Au contraire, il se fait charnel, tellurique, concret. Si Dame Nature lui parle, c'est en grande partie à travers l'élément Terre et le règne du Minéral. On le voit clairement dans Maady kan ? Ce court film (2005, 22') est un véritable spectacle visuel qui met en scène la rencontre de trois personnages à travers l'argile dont ils se couvrent, symbole de la nature primordiale de notre humanité et symbole également d'une origine terrienne. Maady kan ? Qui suis-je ? On ne dira jamais assez quel point ce minéral, cet élément Terre n'est pas statique, fixé : cette Terre, cet argile sont en mouvement, dynamiques, dynamisant aussi. Le point commun des danseurs de Maady Kan est l'Ecole des Sables, Centre International en Danses Traditionnelles et Contemporaines Africaines, situé à Toubab Dialaw, petit village de pêcheurs au Sud de Dakar et dirigé par Germaine Acogny. C'est à l'Ecole des Sables que s'est rencontré le trio de Maady Kan, objet du deuxième documentaire projeté.
à 19h30